VTT Montagnes et Sierras

VTT Montagnes et Sierras

vendredi 10 juillet 2020

TOPO ; Crêtes de Lazerque

Cela faisait pas mal de temps que je voulais y retourner et comme il me manquait des photos pour un nouvel ouvrage..... j'ai embarqué avec moi, et sans peine, une Béarnaise (Martine) pour avoir un maximum de subjectivité sur le parcours et une basque (Mertxe) pour le maximum d'objectivité.... 



                                                     CRETES DE LAZERQUE ***


Magnifique boucle partant du bas de la vallée d’Ossau pour aller flirter avec les estives d’altitude. Le passage sur le plateau du Benou, doublé de vieux chemins reliant la vallée et le village de Bielle, donne une richesse culturelle supplémentaire à ce parcours.
La montée dans la fraicheur du bois d’Arudy est très agréable et si on combine bien les horaires, on se trouve sur les hauteurs dégagées en fin de matinée afin de profiter des brises balayant les montagnes. Les crêtes de Lazerque, longue échine devant la chaîne centrale est un lieu privilégié pour les troupeaux de brebis et de vaches.  Parfois ces dernières abiment les sentiers des cols rendant la progression un peu difficile…. on ne peut pas leur en vouloir car elles sont chez elles et nous ne faisons que leur rendre visite. Le respect des animaux en altitude (et ailleurs) est capital. Plus bas, au début de l’été, le plateau du Bénou est un rendez-vous traditionnel de la transhumance. Pour y parvenir depuis les crêtes, un sentier traverse la montagne du Hourcat en versant Sud pour rejoindre les cromlechs de Lou Couraus attestant la présence de l’homme pendant la protohistoire. Parsemé de granges, de petits habitacles et de pâturage, le « Bénou » est un lieu de pâturages exceptionnels parsemé de points d’eau. Son paysage a été façonné à la fin du quaternaire car le climat froid a favorisé l’installation des glaciers dans toutes les Pyrénées. Ici, le plateau était recouvert d’un glacier suspendu. Pour rejoindre le village de Bielle (500 mètres sous la glace à l’époque), il faut emprunter un vieux chemin dallé par des hommes et souvent l’humidité réserve des surprises un peu trop glissantes. S’attarder dans les rues de Bielle est presque une évidence afin d’observer de magnifiques et vieilles maisons. Bielle est avant la Révolution Française, la capitale du Vic d’Ossau. Était-elle fortifiée au Moyen Age ? Des maisons fortes semblent avoir constitué un ensemble cohérent de défense. Dans la société ossaloise, comme dans beaucoup de vallées pyrénéennes, l’objectif principal est d’assurer la pérennité de la maison afin de conserver la totalité du patrimoine familial. Pour éviter l’appauvrissement de la maison par un partage excessif, le droit d’aînesse est primordial. Il est également interdit à l’aîné d’épouser une autre aînée pour éviter la disparition d’une autre propriété….

Encore un parcours chargé d’histoire … d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui.




Durée totale : 3 h.30
Cotation physique : 4
Cotation technique : 4
Distance totale : 34.4 km chemins/sentiers : 21.9 km   Routes : 12.5 km
Dénivelée : + 998 m.  – 998 m.
Altitude maxi : 1314 m mini 404 m
cartes :  IGN 1/25 000  1546 ET Laruns Gourette



Remarques : 
-Cyclable 95 %.
-Possibilité de faire une navette jusqu’à la cabane de Laüs



Se rendre à Arudy. Sur la route qui mène à Oloron, prendre celle qui mène à St Cristau. Très rapidement, un petit endroit de pique nique aménagé avec des tables. S’y garer.[R1] 


Topo :

1Parking (30T  x=708219  y=4775690) Alt. 417 m. Continuer sur la route de Saint Christau. Prendre la première route vicinale (V13) à gauche (SO), direction crête de Lazerque. Celle-ci est goudronnée.

2 – 4.9 km. – Piste (30T  x=704933  y=4775068). Alt. 527 m. L’emprunter. Celle-ci a été goudronnée mais actuellement, elle est dans l’état d’une piste.

3 – 7.9 km. – Cabane de Laüs (30T  x=703318  y=4775257). Alt.715 m. Prendre la piste de gauche (SO). Après un petit plat, elle continue sa montée dans la forêt. Franchir une barrière et continuer jusqu’au col. Prendre la piste de gauche (S) jusqu’à un petit col aux cabanes de Castillou.  

4 – 16 km. – Sente (30T  x=704912  y=4772659) Alt. 1255 m. Naviguer entre les dolines et viser un col tout droit (E). Pour y accéder, pousser votre joujou préféré, surtout si les vaches y sont passées.

5 – 17 km. - Col de la Hount Barade (30T  x=705770  y=4772415) Alt. 1311 m. Descendre sur le sentier à gauche, sur les flancs Sud du Pic Hourcat. Celui-ci est assez étroit.

6 – 17.7 km. – Bifurcation (30T  x=706327  y=4772460) Alt. 1232 m.  Il rejoint un sentier balisé le GRP « Tour de la vallée d’Ossau » et panneau VTT. Continuer la descente jusqu’à un chemin. Le prendre à droite (E) pour effectuer une petite montée.

7 – 19.9 km. - Cromlechs de Lou Couraus. (30T  x=707885  y=4771471) Alt.980 m. Continuer tout droit (O). Passer un ruisseau et 100 m plus loin laisser le balisage pour continuer à flanc (O) et rejoindre la route pour quelques mètres.

8 – 21,7 km. - Col de Porteigt (30T  x=706403  y=477118 Alt. 888 m. Prendre la petite piste en face (S). Elle va monter progressivement. Au goudron, descendre légèrement et rejoindre une piste en contrebas. Celle-ci s’engage à droite. Passer une barrière et continuer constamment la piste avec des petites montées.

9 – 24.2 km. - Barrière (30T  x=706777  y=4769327) Alt. 885 m. La traverser puis continuer. Prendre le premier sentier à gauche (NE) descendant. Panneau VTT.  Arriver sur un chemin, le prendre à gauche (NE). Le suivre jusqu’à Bilhères en Ossau. Passer devant un abreuvoir et suivre la route à droite quelques mètres.

10 – 25.7 km. – Chemin (30T  x=707623  y=4770248) Alt. 713 m. L’emprunter, sous un petit muret de la route. Au croisement, continuer tout droit dans un vieux chemin. Quand c’est humide, celui-ci peut être dangereux car les galets deviennent très glissants. Arrivé sur le goudron, continuer tout droit et traverser le village de Bielle. Au premier grand croisement, prendre à gauche (NE) en direction de la grande route jusqu’au rond-point. Le contourner.

11 – 28.4 km. – Voie Verte (30T  x=709494  y=4770703) Alt. 439 m. Elle se situe dans le rond-point, panneau. L’emprunter jusqu’au bout. A Louvie Juzon, continuer le long du gave d’Ossau. Passer Izeste et rejoindre le parking.



carte générale 










rocher d'Aran 
 




 
cabane de Castillou








cromlechs de Lou Courau



en descendant vers le Bénou





portes à Bielle





 [R1]

samedi 23 mai 2020

TOPO : Jara - Larla (Pays Basque - Basse Navarre)

Il y a maintenant pas mal d'année, je réalisais avec de copains la traversée du Jara et nous adorions la descente dans la fougeraie. A l'époque,nous n'étions pas habitués à ce genre d'exercice. Aucun panneau, tout à la carte. Depuis un bon fléchage VTT nous permet de nous guider très facilement. La trouvant un peu courte, j'y rajoute la partie Arrossa - Bidarrai de la grande traversée du Pays Basque. Nicolas Watteau m'en vante un super monotrace final....et il a raison, ce béarnais d'adoption (je crois). Je l'en remercie. Ce parcours peut se faire en deux fois, mais c'est dommage. Par contre, mieux vaut partir à la fraîche (pas comme nous) et avec de l'eau car beaucoup se fait en face Sud et les montées chauffent ....



                                      JARA - LARLA ***


Traversée très intéressante, à plus d’un titre, entre les villages de Basse Navarre Irulegi et Bidarrai. Cet itinéraire fait partie de la grande traversée du Pays Basque en VTT. Il donne un petit aperçu de cette épopée qui va de St Palais à Hendaye. Riche dans plusieurs domaines, le « Jara – Larla », noms de deux montagnes du coin, entrouvre les portes du VTT liant l’aspect sportif au monde culturel avec un très beau paysage assemblant le tout. Le nom même du village du départ « Irulegi » (Irouleguy) raisonne dans la tête de nombreux connaisseurs en vin. Pour la petite histoire, les premiers ceps de vignes ont été plantés au XIIème siècle par les moines de l’abbaye de Roncevaux. Un petit conseil, garder la dégustation pour la fin de la rando, car il ne faudrait pas troubler les forces qui serviront pour affronter certaines montées difficiles de la journée. Et le Pays Basque, c’est ça ! Profitez du départ, pour rouler dans les ruelles du village pour apprécier les belles demeures typiquement bas navarraises et un peu plus loin, les coteaux du célèbre vignoble. L’échauffement sur le goudron est très rapide et la piste du Jara fait bien mouiller le maillot. De la crête sommitale, la vue panoramique est magnifique et ouverte sur les bassins de Garazi (St Jean Pied de Port), Baigorri, Arrossa et leurs montagnes. Une stèle « Zazpiak Bat » (« Sept en un » soit 7 provinces en 1 Pays Basque) rend hommage à la langue du pays car le premier livre du vieux peuple a été écrit dans les parages. Le départ de la première descente est très agréable, d’abord en balcon puis en zig zag dans de belles traversées et non pentues. C’est un bon terrain d’apprentissage pour les moins aguerris. Par contre, attention, dans la dernière partie de la descente, des ornières trahissent le sentier pour le rendre plus difficile. Comme dans les bons repas, le menu comporte deux plats de résistance. Le premier est consommé à Arrossa (Saint Martin d’Arrossa). Il est possible de s’arrêter là pour déguster la suite une autre fois. Dans tous les cas, une balade dans ce petit village est agréable et permet encore d’apprécier des maisons typiques du XVII et XVIIIème siècle, aux boiseries à la couleur rouge. Les pierres légèrement rosées qui bordent les fenêtres et les coins proviennent des cours d’eau qui sont chargés en fer, donnant à la roche cette jolie teinte rosée. Le fer est un élément important dans le passé historique de la Basse Navarre. Très rapidement, il faut déguster le second plat de résistance et celui-là est « corsé » en mode basque. Coups de pédales assez rugueux, poussette du vélo bien assaisonnée avant de rejoindre de très beaux chemins en balcon. La montagne Larla renferme un puissant filon de minerai de fer à « Ustelegi ». Un panneau explicatif permet de souffler un peu dans les hauteurs. Les travaux miniers s’y sont échelonnés depuis le IIIème siècle AV JC jusqu’à la veille de la première guerre mondiale. De nombreux vestiges entourent la montagne qui a subi une déforestation massive pour alimenter les fours. En vélo, nous parcourons une partie du chemin des anciennes mines. Le cadre est magnifique avec en toile de fond les crêtes d’Iparla.
La fin du parcours offre un VTT plus intéressant avec de beaux monotraces. Pensant être arrivé, une dernière montée, assez raide, nous fait bruler les dernières cartouches pour un super monotrace final, avec parfois certains passages techniques et joueurs.
Cette longue traversée mériterait une cotation supérieure pour sa richesse globale, mais la partie VTT est souvent cassante dans cette deuxième partie.




Durée totale : 5 h.
Cotation physique : 4
Cotation technique : 3
Distance totale : 27.5 km chemins/sentiers : 19.4 km   Routes : 8.1 km
Dénivelée : + 1400 m. – 1578 m.
Altitude maxi :  792 m.   mini : 84 m.
carte : IGN 1346 OT 1/25 000 St Jean Pied de Port
Difficultés : Cyclable : 95 % .  Parcours signalé par des panneaux « VTT traversée du Pays Basque »  

Pour s’y rendre : De St Jean Pied de Port, prendre direction Bayonne Aller à Bidarray et se garer près du pont allant au village. Parking.
Revenir vers St. Jean Pied de Port et prendre ensuite direction Ste Etienne de Baigorry. Se rendre au petit village d’Irouleguy et se garer devant l’église.
Navette souhaitable entre les deux villages car trafic important.


Trace Gpx : Jara - Larla vtt robert


Topo :

1 - Parking  (30T  x=638158  y=4782013 ) Alt. 264 m. Prendre la route (N) en suivant la direction du Jara,  Celle-ci tourne sur la droite (E) et monte à l’ombre des arbres.
2 – 2.1 km. – Piste (30T  x=639107  y=4782957) Alt.358 m. Elle se situe à la sortie du petit bois et dans un col. La prendre à gauche (N). Elle monte franchement. A la première bifurcation, prendre à droite (SE). Après deux grands virages, continuer tout droit (E). Arrivée sur la route, la prendre à gauche (NO) et après un peu de plat récupérateur, elle va monter franchement jusqu’au sommet.
3 - 5.9 Km. - Jara (30T  x=638721  y=4784389) Alt. 780 m. En fait, ne pas monter au sommet qui se trouve près des bâtiments, quelques mètres plus haut, mais continuer sur la piste dans le prolongement du goudron (NO).  Passer devant la stèle du « Zazpiak Bat ». Un peu plus loin, rejoindre la crête pour la suivre. Bifurquer vers un grand col bien visible avec son chemin.
4 – 6.5 Km. - Col (30T  x=638084  y=4784481) Alt. 705 m. Suivre le chemin tout droit (O), marques jaunes pédestres. Passage en balcon avant de rejoindre la grande fougeraie que l’on descend en lacets
5 - 9.2 Km. – Sentier (30T  x=636994  y=4784719) Alt. 532 m. Il se situe au-dessus de la piste en contre-bas. Panneau VTT. Le prendre à droite (N). Il rejoint la piste. La prendre à droite (NE).
6 – 10.2 Km. – Bergerie (30T  x=636894  y=4784570) Alt. 519 m. Prendre à gauche le sentier. Très agréable au début, il va devenir raviné, moins plaisant et plus difficile. Plus bas le quitter pour continuer, à la première bifurcation, dans une fougeraie. La descendre pour rejoindre de nouveau la piste. Au goudron, prendre à gauche, puis à droite pour rejoindre St Martin d’Arrossa.
7 – 13.2 km. – Bifurcation (30T  x=637870  y=4787775) Alt. 115 m. Elle se situe juste avant la route menant au village, sa gare et le pont traversant la Nive. Prendre à gauche la route montante, quartier « Eiharze ». Arriver sur une petite place et son fronton, descendre par la première route à droite. Au bas de celle-ci, prendre la première route montante à gauche. Passer devant une vieille bâtisse fermée, typique bas-navarraise, et se diriger vers l’église.
8 – 14.4 km. – Quartier « Baihuntza » (30T  x=636915  y=4788395) Alt. 136 m. Panneau indicatif du lieu. Prendre à gauche la petite route montante et sortir de nouveau son pull, le cas échéant. Début de la deuxième longue montée.
9 – 16.1 km. - Bifurcation (30T  x=636643  y=4787298) Alt. 271 m. Elle se situe juste après un petit plat salvateur. Prendre à droite. Quelques mètres plus loin, cela devient une piste avec un joli pourcentage positif. A la première bifurcation, prendre à droite le long d’un petit muret.
10 – 16.9 km.  Sentier (30T  x=636233  y=4787416) Alt. 359 m. Petit collet. Au-dessus de celui-ci prendre à gauche (SO) un petit sentier entre les arbres. Petit poussage. A la première intersection, prendre le sentier à gauche puis un peu plus loin à droite pour encore une belle montée.
11 – 17.7 Km. – Bifurcation (30T  x=635608  y=4787227) Alt. 446 m. Prendre à gauche (S) pour un autre plat salvateur. Plus haut, à droite (N), pour contourner une belle grange restaurée. Passer la grange « Harotzamoko borda ». Le chemin, tout en balcon avec petit mur de soutènement, passe près des mines d’Ustelegi » (panneau explicatif). Quelques passages malaisés en vélo, car pierreux. Passer dans un petit bois. Continuer par le sentier à droite (NE) à flanc de colline, toujours en montant.
12 – 20 Km. – Petit col (30T  x=634685  y=4788345) Alt. 610 m. Très proche, un panneau renseigne des première mines de l’âge de fer, sous le pic de Larla. Petite descente, avant une petite remontée pour un autre col où débute la vraie descente sur l’autre flanc de la montagne. Elle débute par une piste. Passer deux virages.
13 – 22 Km. – Sentier (30T  x=635346  y=4789542) Alt. 457 m. Il se situe après les virages bétonnés anti-dérapant. Le prendre à droite (N). Très sympa. Arrivé sur la route, continuer tout droit (N) pour quelques mètres.
14 – 22.6 Km.  - Chemin (30T  x=635446  y=4790106) Alt. 346 m. Il se situe à côté d’un petit bâtiment « Adduction d’eau potable », à gauche. Le prendre, cela devient un sentier. A la première bifurcation, continuer tout droit (S). Un peu plus loin, dernière montée en poussant le vélo jusqu’à une petite grange. Ouf ! les montées sont terminées, sauf pour quelques petits endroits. Arrive la dernière partie pour un monotrace très beau, parfois bien technique dans certains passages (mais ils ne sont pas très longs).  Arriver sur le goudron, prendre à droite pour rejoindre le parking dans le bas du village de Bidarray.



carte générale













Première partie de descente après le Jara



Dans la fougeraie, sous le Jara


Arrossa


sous le Larla

Dernier petit col avant le très beau final en monotrace














vendredi 15 mai 2020

TOPO : Irati - les Forges

Il y a très longtemps, quand j'avais fait ce trajet à pieds avec Mertxe, je m'étais dit qu'en VTT cela devrait être chouette. On l'avait expérimenté un peu plus tard et il est devenu un très beau parcours. Je l'ai décrit sur mon tome I. Nicolas Watteau , dans son ouvrage de VTT sur les P. Atl. le considère  comme "la plus belle descente enduro du Pays Basque".... L'été dernier avec Mertxe et Hervé, je l'ai améliorée un tout petit peu pour passer un peu plus sur les crêtes. Préparant un nouvel ouvrage de VTT, j'y rajoute une dimension culturelle plus importante dans mes écrits et pour ce parcours, même en étant le plus synthétique possible, je me devais d'écrire un peu plus que d'habitude. Après je suis souletin, né à Larrau, alors.... j'espère ennuyer personne cependant. Par contre, avec le confinement, j'ai bien avancé sur mes écrits...





   IRATI - LES FORGES ****



Un des plus beaux parcours du Pays Basque ? certainement. Très varié, il part des crêtes d’Irati pour plonger, à l’ombre du pic d’Orhi, le premier 2000 des Pyrénées. Cet itinéraire évoque à lui seul quelques pans de l’histoire de la Haute Soule…
 La montée vers les cimes permet à chacun de vérifier sa forme du moment car elle est assez copieuse. On a tout le temps pour comprendre le dur travail des paysans accrochés aux montagnes car les dernières fermes apparaissent lors de la montée. Au col d’Organbidexka, dès le milieu de l’été, des ornithologues commencent à analyser un des hauts lieux de la migration des oiseaux en Europe. Il reste cependant un petit rapaillon pour arriver à « Bagargiak », le col qui permet de rentrer dans le vif du sujet. Tout près du bar/restaurant, se dresse un dolmen, témoin de l’occupation ancienne des lieux. On la remonte à plus de 5000 ans AV JC. La forêt d’Irati, une des plus grandes d’Europe de l’Ouest, est vraiment à découvrir. Très vaste, malgré une partie aménagée, elle demeure secrète et abrite une faune sauvage importante. Les arbres ont joué un rôle assez fort dans l’économie de la vallée. Ils ont alimenté des forges, servi pour les mâts des bateaux, été vendu à la coupe. La commission Syndicale de Soule est gestionnaire des lieux au nom des 43 communes de la vallée qui la compose. Elle gère un véritable petit village vacances avec ses 35 chalets en bois. Un peu de plat entre ces maisonnettes permet de souffler un peu avant d’aborder la dernière partie de la montée. Plus courte, la petite route des cols s’ouvre sur de grands espaces où paissent des milliers de brebis. Ces « estivantes » représentent un des grands pans de l’économie souletine. Quittant définitivement, le goudron pour les sentiers, la montée sur les crêtes est également assez sportive et tout passe sur le vélo. Mis en adjudication par le syndicat de Soule, les postes de chasse à la palombe se dévoilent d’une manière alignée mais actuellement les passionnés de ce loisir vivent avec le souvenir des bonnes prises d’antan malgré une somme assez onéreuse payée pour les occuper. Juste avant le début de la descente, devant les grandes pentes du pic d’Orhi, les magnifiques cromlechs de Millagate sont encore le rappel de la protohistoire. Nos aïeux incinéraient toujours dans de grands et beaux espaces, c’était la règle. Protections et casque bien attachés, le monotrace de descente dans la forêt commence par une belle traversée avant de dégringoler jusqu’aux lieu-dit des Forges. Encore un peu d’histoire pour finir ce parcours très riche à tout point de vue. Un peu plus bas que le parking, caché par la végétation, des ruines de bâtiments nous renseignent sur une véritable petite usine qui a employé jusqu’à 150 personnes. La forge d’Udoipeia a commencé à travailler vers 1730. Le minerai de fer acheminé à dos de mulets provenait de plusieurs sites de la vallée. Il était de qualité très moyenne et la forge a cessé de fonctionner en 1870.

Parcours chargé d’histoire ancienne et contemporaine, aux panoramas magnifiques. Que dire de plus, il faut le faire !


Durée totale : 4 h.
Cotation physique : 3
Cotation technique : 3
Distance totale : 19.3 km chemins/sentiers : 7.4 km    Route : 11.9 km
Dénivelée : + 1091 m. – 1091 m.
Altitude maxi : 1608 m mini 613 m.
Carte : 1346 ET Forêt d’Iraty
Difficultés : Cyclable : 98 %   

cartes : cartes : IGN  1346 ET Forêt d’Iraty Pic d’Orhy

Traces gpx sur Wikiloc : Irati les Forges vtt robert

Remarques :
A éviter en octobre, chasse à la palombe. On peut y aller mais il faut être discret. Voir la migration est un spectacle magnifique.
Ce parcours exige des compétences en orientation, car le sentier dans la forêt est assez diffus et avoir de l’intuition aide ! Impératif : pas de brouillard, cela serait dangereux !

Pour y aller Traverser le village de Larrau et prendre la route d’Irati. Passer les maisons des Forges. La route va commencer à monter progressivement. Passer un petit pont enjambant le ruisseau d’Orpune, près d’une maison. Se garer sur le petit parking à gauche.

Topo :

1 – Parking (30T  x=663688  y=4765198) Alt. 613 m. Remonter jusqu’au col de Bagargiak , passer devant le restaurant d’Irati et continuer sur le plat. Ou ! mais c’est de courte durée.

2 – 8.5 km. - Centre d’Accueil d’Irati Soule (30T  x=660086  y=4766725) Alt. 1336 m. Prendre à gauche la route des cols. Rapidement à découvert, continuer sur la petite route.

3 – 11.9 km - Col de Sensibile (30T  x=658922  y=4764953) Alt. 1547 m. Quitter définitivement la route. Monter sur les pentes à gauche en écharpe, sur la pelouse puis sur un sentier assez diffus au début puis bien marqué par la suite. Il va contourner la montagne « Odeyzu gagna » pour rejoindre la crête très large.

4 – 13 km. – Plateau culminant (30T  x=659234  y=4764350) Alt. 1610 m. Début de la descente. Par de belles pelouses, suivre les postes de tir en direction (SE), passer « Odecharreko lepoua ». La crête devient plus étroite. Passer sous l’éperon rocheux en le contournant par la droite. Un peu plus loin, le sentier évite par la gauche un petit mamelon. Grand plat. Aller en direction d’une grande cabane de chasse. Peu avant celle-ci remarquer sur la droite les cromlechs de « Millagate ». Puis aller rejoindre la crête à gauche NE).

5- 14.5 km. – Petit col (30T  x=660598  y=4763848). Départ du monotrace de descente. Il se situe juste avant que la crête ne remonte. Passer la petite échancrure et descendre en zig zag dans la pente. Le sentier, maintenant bien tracé, reste au-dessus de la forêt puis rejoint la crête de « Belatzolatze ». Suivre la ligne des cabanes de chasse (perchées sur les arbres) en restant sur le côté gauche de la crête (plus technique). Le sentier devient plus évident et sort dans une belle fougeraie. Être attentif.

6 – 16.3 km. – Bifurcation (30T  x=661867  y=4764664) Alt. 1171 m. Elle se situe au milieu de la fougeraie et le sentier se dirige à droite (S) pour rentrer dans la forêt. Il est parfois assez diffus pour être plus visible par la suite. A l’approche d’un torrent, passage très raide sur quelques mètres.

7 – 17.3 km. - Ruisseau « Chahalitzeko erreka » (30T  x=662306  y=4764616). Le traverser. Le sentier remonte un peu avant de poursuivre sa descente dans la forêt. Plus bas, il devient une petite piste, parfois assez pentue dans la fougeraie. Le parking est proche.

























jeudi 23 avril 2020

TOPO : Crêtes de Maia (Andorra)


                      CRETES DE MAIA ****

Magnifique parcours pour découvrir les hautes reliefs de l’Andorre. Presque à la frontière avec l’Ariège, cet itinéraire, classé haute montagne, mérite plus qu’un détour. Parti du col de l’Envelira, au-dessus du Pas de la Case, les vastes crêtes autour du pic de Maia sont un véritable plaisir des yeux. Une bonne piste permet de rejoindre le monotrace très esthétique du Cap del Port avant de redescendre vers le refuge de Siscaro. Une partie très (trop) technique, assez courte cependant, vers l’Estany (lac) de Baix. Après le grand plat proche du refuge, une petite séance de poussage se présente qui mène sur un long monotrace très chouette sur les flancs de la vallée d’Incles.  L’arrivée près de Soldeu, deuxième petite ville la plus élevée de la Principauté, nous plonge dans l’Andorre. La légende prétend que l’Andorre a été fondée par Charlemagne mais des traces des premiers habitants  remontent à 9 000 ans avant Jésus-Christ. Actuellement, c’est une co-principauté parlementaire avec deux chefs d’Etat : le Président de la République française et l’Evêque de la Seu de Urgell. Si l’Art roman vous intéresse, aller visiter la basilique Sanctuaire de Meritxell à Canillo tout proche. C’est l’église la plus importante d’Andorre qui appartient à la route Mariale avec quatre autres sanctuaires importants de France et d’Espagne : le Pilar, Montserrat, Torreciudad et Lourdes. Au-delà de son importance spirituelle, cette église se prête à une visite qui allie art et paysage.
Une super journée en montagne et pourquoi pas avec une teinte culturelle finale vous attend.
.             
Durée totale : 4 h.
Cotation physique : 4
Cotation technique : 3+
Distance totale : 13,7 km chemins/sentiers : 13 km    Route : 0,7 km
Dénivelée : + 365 m.   – 1772   m.                                                 
Altitude maxi : 2613 m mini : 1761 m.
Périodes : fin de printemps, quand la neige a fondu, jusqu’à la fin de l’automne
Cyclable : 90 %
Cartes :  Andorra Ed. Alpina 1/40 000ème

Remarque:
-Il est plus judicieux de faire une navette entre le col de l’Envelira et Soldeu, car la circulation est importante.
-Possibilité de rejoindre directement le village de Soldeu, à partir du Port Dret, en partant à gauche (O)
-Bike parc à Soldeu avec parcours cross-country, de descente et de freeride

Départ : Se rendre au col de l’Envalira, après le Pas de la Case et se garer.

Topo :

1 Parking (31T  x=394869  y=4710576) Alt. 1418 m. Prendre la piste montante (N), venant du Pas de la Case, à droite. Passer rapidement une barrière, l’échauffement est très rapide.
2 -2,7 km - Pic Maia (31T  x=394836  y=4712146) Alt. 2615 m. Grand relais caractéristique visible de loin, continuer sur la piste : descente puis aborder une remontée très rude.
3 – 4,4 km- Sentier (31T  x=394011  y=4713310) Alt. 2593 m. Suivre les marques pédestres. Mettre parfois le pied à terre. Passer un petit collet.
4 – 5,7 km - Port Dret (31T  x=393331  y=4714347) Alt. 2565 m. On rejoint le GR (rouge et blanc). Le suivre tout droit (N). Très beau monotrace panoramique.
5 -6,4 km. - Pas de les vaques (31T  x=393433  y=4715027) Alt. 2570 m.  Descendre vers le lac. Très technique (4 +), plus facile vers la fin.
6 -7,4 km. - Bifurcation (31T  x=393559  y=4715773) Alt. 2338 m. Prendre le sentier de gauche (NO) entre les deux lacs de Baix (sachant que celui de gauche est souvent asséché) en suivant les points jaunes et le GR. Partie très difficile et il faudra certainement mettre le pied à terre. Très beau sur le grand plateau herbeux.
7 – 8,7 km.- Bifurcation (31T  x=393613  y=4716712) Alt. 2154 m. En face du refugi del Siscaro, quitter le sentier évident et prendre à gauche (O)  pour monter sur un sentier moins marqué. Séance de portage/poussage pendant 10 à 15 mn. Suivre les points jaunes.
8 -9,2 km. - Croisement de sentiers (31T  x=393165  y=4716739) Alt. 229 m. Petit replat. Marques rouge et blanche de GR que l’on suit constamment. Continuer tout droit (O) et ne pas monter. Passer une grosse clôture en bois. Sentier un peu malaisé au début devenant un monotrace magnifique et long, très joli développé.
9 -11,8 km. - Piste (31T  x=391190  y=4715976) Alt. 1985 m. La croiser et continuer tout droit (O) par le sentier. Quitter le GR et suivre les points jaunes.
10 -12,7 km. - Bifurcation (31T  x=390550  y=4715403) Alt. 1831 m. Prendre à droite (NE), panneau « Cami de l’Obac Incles »
11 – 13,7 km.- Pont de l’Incles (31T  x=390329  y=4715479) Alt.1761 m. Arrivée, parking sous le village de Soldeu.


carte générale