TOPO : El Coño del Mundo (Aragon)

 J'avais écrit un topo sur mon tome III des Pyrénées. Il fallait cependant que je le reprenne pour un autre ouvrage. Je ne l'avais pas inséré dans mon blog. Voila qui est fait.

Ce parcours est un de mes préférés de la Zone Zero. Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait.... n'hésitez pas.

                                                    EL COÑO DEL MUNDO *****

 

Un petit bijou concocté par les vttistes de la « Zona Zero » d’Ainsa. Itinéraire secret dans un paysage de sierras aux superlatifs mérités. Il ne faut surtout pas sous-estimer ce parcours offrant peu de distance car les sentiers provoquent de belles suées avec des coups de c… bien prononcés, demandent une certaine technique si on passe tout sur le vélo. Mais quel régal par son originalité, sa variété, son côté joueur. Cerises sur le gâteau avec le village abandonné de Morcat sur les hauteurs et la visite à pieds d’un endroit insolite : « el Coño del mundo ».

Parti de Margudgued, près de Boltaña, on rentre très rapidement dans le vif du sujet avec un passage dans le barranco de los montes suivi d’une bonne petite montée. Festival de sentes puis une vieille piste pour monter à Morcat nous attendent. De là, le panorama est immense et caresse de nombreux sommets pyrénéens tels que le Mont Perdu, l’envers de Gavarnie, Las Tres Marias, le Turbon…

Morcat, véritable donjon sur le Sobrarbe avec le clocher de son église voulant encore donner existence à ce village abandonné qui possédait soit peu de maisons mais existait. Encore une histoire liée à la politique du Caudillo Franco qui vidait les villages. Ici, la pression a été très forte de la part des ingénieurs du Patrimoine forestier pour vendre et dans le but de replanter les forêts de pins. De véritables drames humains se sont produits à Morcat par la situation crée. Usure psychologique, surtout chez les personnes âgées qui ont le plus souffert du déracinement. A cela s’est ajouté le manque de service de base. C’est en 1967 que Morcat s’est éteint.

Après un peu de rêverie et de contemplation, un beau monotrace de descente nous mène près du rio de Sieste dans un décor typé Sierra de Guara. Le petit aller et retour, d’abord en vtt puis à pieds est absolument indispensable pour aller rendre visite au « Coño del Mundo ». Déjà l’approche est très chouette par son environnement et on ressent très rapidement que l’on s’enfonce vers une beauté naturelle. Au fond du vallon, de belles cascades bondissent au-dessus d’une grotte avant de se jeter dans de véritables piscines aux eaux très claires.  Le spectacle est réel sans compter sur notre imagination par l’étrange sculpture érotico-naturelle dans les entrailles de la Terre… De nouveau sur le vtt, encore de très beaux passages en monotrace et la traversée du rio. Puis, histoire de « bien se finir », de belles bosses à passer avant de rejoindre l’excellente descente de la Madalena en traversant des fermes assez dispersées.

Parcours indispensable à réaliser vers Ainsa…. Un de mes préférés.

 

Physiques : 4 

Techniques : 4

Distance 23,9 km.

Dénivelé : +885 m.

Altitude maxi : 1090 m.

Altitude mini : 581 m.

Distance totale : 25 km.  Route : 2 km   Sentiers /chemins : 23 Km

Durée totale : 6h.

Cyclable 98%

Carte : L’Ainsa  Sobrarbe 1/40 000 Ed. Prames

 

Remarques :

- Ne pas sous-estimer le « peu de kilomètres… rouler sur des sentes est éprouvant, 2 à 3 fois plus que sur route !

- Attention quelques passages expos mais tout passe, ou presque. Ne pas hésiter cependant à mettre le pied à terre.

-Prendre le casse-croute (et le maillot de bain ?) pour le déguster au Coño del mundo.

-  La carte topographique donne peu de précision sur l’itinéraire mais permet de se situer.

- Petit bar/restaurant /terrasse à l’arrivée très sympa.

 

Traces gpx Wikiloc : El Coño del Mundo vtt robert

 

Pour s’y rendre : D’Ainsa, se rendre à Boltaña. Peu avant le village, remarquer  un pont à gauche. Le traverser et prendre la première route à gauche. Garer vous dans un petit parking le long de la route à Margudgued.

 

Topo :

1 – Parking (31 T 260053 4701987) alt. 583 m. Continuer la route, celle-ci tourne à droite (SO). Passer devant le camping.  Avant qu’elle ne tourne à gauche, remarquer une piste dans le prolongement de la route qui descend en contrebas.

2 – 0,9 km. - Piste (31 T 259721 4701315) alt. 598 m. Suivre la piste qui va passer dans les abords du lit de la rivière du barranco de los montes. Il faudra, suivant l’époque, passer à guet. Après l’avoir traversé deux fois, une piste caillouteuse fort raide s’annonce à droite.

3 - 1,4 km. -  Piste montante (31 T 259484 4701135) alt. 597 m. Une bonne petite suée montre que l’on change de style. Un joli sentier suit…

4 – 3,2 km. -  Panneau directionnel « Cruz del Monte » (31 T 258404 4700062) alt. 789 m. Suivre cette direction sur le sentier. Celui-ci est bien roulant mais parfois il faut pousser sur les pédales (ou le vélo) afin de passer les petites côtes. Le casque est recommandé même si cela monte…

5 – 4,5 km. - Croisement (31 T 257966 4699097) alt. 799 m. Prendre le chemin de droite (SO)

6 – 6,2 km. - Piste montante (31 T 256945 4698983) alt. 775 m.

7 – 9 km. - Panneau Morcat (31 T 255861 4698545) alt. 961 m. suivre cette direction (SO). Encore une suée !

8 – 10,4 km. - Morcat (31 T 255105 4698394) alt. 1081 m. profiter du lieu… et regarder les panneaux directionnels. « El Coño del mundo » est mentionné. Suivre cette direction (NO). Attention ici,  monotrace vraiment technique mais tout passe. Les experts se régaleront. Festival de pilotage.  Ne pas hésiter cependant à mettre le pied à terre et ne pas oublier le casque !

9 – 11,8 km. - Rivière (31 T 254575 4698940) alt. 863 m. Aller /retour jusqu’au Coño del Mundo. Vraiment  recommandable. Traverser la rivière (N), une petite montée se présente et une autre descente afin de traverser une autre rivière. Attention, passage sur le vélo un peu expo. Plus loin, laisser le vélo (panneau indicatif) et descendre à pieds en suivant le chemin après avoir laisser une jolie cascade à droite. En bas, à l’embranchement  remonter  l’autre ruisseau. On se trouve sous le point N°9.

10 – 13 km. - Coño del Mundo (31 T 254660 4699178) alt. 805 m.  Magnifique endroit. Remonter au point N° 9. Prendre à gauche le sentier (NE). De nouveau, super monotrace mais moins exigeant que le premier. Traverser à guet le ruisseau  et après les rochers poursuivre sur le sentier. Arriver à la route, la prendre à gauche (N) pendant 3OO m, Elle monte légèrement

11 – 15,8 km.  - Chemin (31 T 256330 4699843) alt. 741 m. Le prendre  à droite (E), il va plonger en devenant un sentier. Le suivre constamment. Cela monte raide et redescend très souvent. A  la casa Sarrablo,  suivre le chemin montant. Il serpente, passe entre de vieux murets puis près de la casa Monclus avant de descendre sur de nouveau un splendide monotrace.  Passage rigolo sur une petite passerelle faite de tronc d’arbres. Arrivé près du rio Ara, il ne reste plus qu’à suivre la piste puis un peu de goudron avant rejoindre le parking. Attention, quelques passages expos, mieux vaut descendre du vélo, la fatigue étant peut-être entrain de s’installer.

 

 

                                                                          carte générale

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                   Barranco de los montes

                                                                                  Morcat

 

 

                                                             la descente pour le Coño

                                                                           El Coño del Mundo

 

 

 

 

 

 

 

TOPO : La Cabañera de Castellar (Aragon)

 

                                                      

 

                                         LA CABAÑERA DE CASTELLAR****

 

Le VTT, outre son aspect ludique permet de visiter des endroits secrets où l’histoire continue de s’écrire, là où tout semblait perdu. La Solana, où se trouve la plus grande concentration de villages abandonnés en Europe, mérite plus qu’un détour.

Une belle piste nous entraîne sur les hauteurs et un peu avant la descente, un petit crochet à l’ancien village de Cajol offre au visiteur que nous sommes, diverses interrogations. De vieille bâtisses sont retravaillées afin qu’elles ne croupissent dans un pur abandon, des toitures recouvertes, une guitare laissée sur une chaise, quelques petits jardins cultivés. Peut-être vous y verrez quelques jeunes la brouette à la main…. La Vie semble repartir.

De retour à la piste principale, une dernière petite montée jusqu’à une petite esplanade. Se présente alors le début de la descente. Très vite de petits murs entourent le sentier et c’est un pur régal de « jouer » sur ce monotrace. La vue du village abandonné de Castellar est une véritable photo de ce que l’on peut aimer en Aragon. La pierre est reine dans les diverses constructions et ici encore, on ressent une nouvelle occupation des lieux donnant encore Vie à la Solana. La piste n’est pas trop éloignée mais la descente se poursuit sur sentiers avec toutes les facettes de notre activité favorite. Un peu de piste en remontée avant d’aborder la deuxième partie de l’itinéraire où il faut savoir conjuguer différentes techniques de pilotage rendant la progression toujours amusante. Les derniers mètres sont plus raides et le freinage bien dosé est important.

Ce parcours est séduisant par sa technicité très variée, son environnement, et sa rencontre avec l’histoire du pays.

Il semblerait que l’Aragon ait été plusieurs fois blessé démographiquement. Vers 1400, sa population a baissé d’environ 45% à la suite de la peste noire. Plus près de nous, l’exode rural, véritable projet franquiste a touché très fortement des régions comme la Solana. Dans les années 50, le pays s’industrialise en Catalogne et en Pays Basque. Franco vide l’énergie des zones rurales pour faire fonctionner les usines. Il fait construire des barrages dans les vallées, couvrent les pâturages de pins pour freiner l’érosion qui cause l’accumulation de sédiments dans les lacs. Expropriés, les paysans migrent vers les villes, les villages meurent petits à petits. Cajol avait en 1910, 82 habitants et Castellar 50. Puis, c’est l’abandon forcé. Un mouvement de réoccupation des villages est en cours depuis les années 80 et une trentaine est habité de nouveau. Des squatteurs font preuve d’une motivation à toute épreuve, vivant souvent dans des conditions difficiles. En Aragon, la plupart des villages abandonnés sont propriété du gouvernement. Celui-ci se rend compte que la dépopulation lui cause des problèmes et commence à accepter diverses propositions pour faire revivre des villages abandonnés. Comme l’expose un architecte du coin : « Avant, les habitants jouaient en quelque sorte le rôle de gardien du territoire, notamment contre les incendies. Leurs vaches et leurs chèvres nettoyaient les forêts. »

L’Itinéraire « La Cabañera de Castellar », est un des circuits de la « Zona Zero ». Par son tracé, il nous fait découvrir un endroit qui aiguise notre curiosité… Personnellement, j’aime retrouver ces lieux qui sente l’Aragon sauvage et vivant.

 

Durée totale : 3 h

Cotation physique : 2

Cotation technique : 3+

Distance totale : 16.1 km chemins/sentiers : 16.1 km   Route : 0 km

Dénivelée : + 670 m.   –  670   m.                                                   

Altitude maxi : 1394 m   mini : 788 m.

Périodes : toute l’année

Orientation : Sud

Carte : Ainsa Boltaña 1/40 000 Zona Zero

 

 Traces gpx Wikiloc : La Cabañera de Castellar vtt robert

Remarques :  Itinéraire abrité du vent du Nord et souvent des dépressions situées sur les Pyrénées.

 

Pour y aller : Passer Fiscal et prendre la direction d’Ainsa. Passer les villages de Javierre de Ara puis Santa Olaria. Prendre la première piste à gauche. Possibilité de prendre de l’eau potable dans une fontaine le long de la piste. Grand parking.

 

Topo :

1 – Parking (30T  x=744277  y=4708657) Alt. 740 m. Passer le pont et continuer sur l’unique piste.

2 – 4.2 km. – Bifurcation (30T  x=744160  y=471044Alt. 1 050 m. Prendre à gauche (NO), panneau « Nucleos de Castellar y Cajol ». Au prochain embranchement, prendre de nouveau à gauche (NO), en direction du « Mirador Cuello Burgasé »

3 – 8.5 km. – Embranchement « Cajol » (30T  x=741385  y=4712693) Alt. 1341 m. Continuer tout droit (NO) en A/R jusqu’au village (panneau)  et ensuite continuer sur la piste principale.

4 – 10.3 km. – Sentier (30T  x=742333  y=4712265) Alt. 1394 m. Il se situe, après l’embranchement de Cajol, au premier grand virage, panneau « Nucleo de Castellar y Giral ». L’emprunter, il passe rapidement entre de beaux murets.

5 – 10.8 km. – Castellar (30T  x=742690  y=4711867) Alt. 1314 m. Au centre du village, prendre le sentier de droite (NE), VTT N°33, toujours entre les murets. Il rejoint une vieille piste

6 – 11.6 km. – Sentier (30T  x=743132  y=4711258) Alt. 1241 m. Il se situe au premier virage. Continuer tout droit (NE), panneau « Por via Pecuaria – Giral Puente Guargas ». Croiser une piste et continuer tout droit, panneau « Giral ». Le sentier zigzague entre les arbres et suit un moment la piste de montée parallèlement. A côté d’un parapet en bois caractéristique, le sentier bifurque à droite pour plonger dans la forêt.

7 – 13.7 km. - Bifurcation (30T  x=743750  y=4709931) Alt. 933 m. Prendre à gauche , à proximité d’une grange de Giral. Descendre dans les terrasses pour rejoindre la piste de montée. La remonter pendant 400 m.

8 – 14.3 km. – Sentier (30T  x=744221  y=4709883) Alt. 920 m.  Le prendre à droite (O). Il va longer de grands murs puis passer un talweg. Petite remontée. Très rapidement, emprunter le sentier de droite qui devient très bien marqué. La dernière partie est plus pentue et il faut faire un bon usage de ses freins. Passer un rio à « seco » et rejoindre  le parking.

 

 

 

 

 

 

Cajol

 

 

                                     

 

 

l'arrivée à Castellar