IRATI - LES
FORGES ****
Un des plus beaux parcours du
Pays Basque ? certainement. Très varié, il part des crêtes d’Irati pour
plonger, à l’ombre du pic d’Orhi, le premier 2000 des Pyrénées. Cet itinéraire
évoque à lui seul quelques pans de l’histoire de la Haute Soule…
La montée vers les cimes permet à chacun de
vérifier sa forme du moment car elle est assez copieuse. On a tout le temps
pour comprendre le dur travail des paysans accrochés aux montagnes car les
dernières fermes apparaissent lors de la montée. Au col d’Organbidexka, dès le
milieu de l’été, des ornithologues commencent à analyser un des hauts lieux de
la migration des oiseaux en Europe. Il reste cependant un petit rapaillon pour
arriver à « Bagargiak », le col qui permet de rentrer dans le vif du
sujet. Tout près du bar/restaurant, se dresse un dolmen, témoin de l’occupation
ancienne des lieux. On la remonte à plus de 5000 ans AV JC. La forêt d’Irati,
une des plus grandes d’Europe de l’Ouest, est vraiment à découvrir. Très vaste,
malgré une partie aménagée, elle demeure secrète et abrite une faune sauvage
importante. Les arbres ont joué un rôle assez fort dans l’économie de la vallée.
Ils ont alimenté des forges, servi pour les mâts des bateaux, été vendu à la
coupe. La commission Syndicale de Soule est gestionnaire des lieux au nom des
43 communes de la vallée qui la compose. Elle gère un véritable petit village vacances
avec ses 35 chalets en bois. Un peu de plat entre ces maisonnettes permet de
souffler un peu avant d’aborder la dernière partie de la montée. Plus courte,
la petite route des cols s’ouvre sur de grands espaces où paissent des milliers
de brebis. Ces « estivantes » représentent un des grands pans de l’économie
souletine. Quittant définitivement, le goudron pour les sentiers, la montée sur
les crêtes est également assez sportive et tout passe sur le vélo. Mis en
adjudication par le syndicat de Soule, les postes de chasse à la palombe se
dévoilent d’une manière alignée mais actuellement les passionnés de ce loisir
vivent avec le souvenir des bonnes prises d’antan malgré une somme assez onéreuse
payée pour les occuper. Juste avant le début de la descente, devant les grandes
pentes du pic d’Orhi, les magnifiques cromlechs de Millagate sont encore le
rappel de la protohistoire. Nos aïeux incinéraient toujours dans de grands et
beaux espaces, c’était la règle. Protections et casque bien attachés, le monotrace
de descente dans la forêt commence par une belle traversée avant de dégringoler
jusqu’aux lieu-dit des Forges. Encore un peu d’histoire pour finir ce parcours
très riche à tout point de vue. Un peu plus bas que le parking, caché par la
végétation, des ruines de bâtiments nous renseignent sur une véritable petite
usine qui a employé jusqu’à 150 personnes. La forge d’Udoipeia a commencé à
travailler vers 1730. Le minerai de fer acheminé à dos de mulets provenait de
plusieurs sites de la vallée. Il était de qualité très moyenne et la forge a
cessé de fonctionner en 1870.
Parcours chargé d’histoire ancienne
et contemporaine, aux panoramas magnifiques. Que dire de plus, il faut le faire !
Durée totale : 4 h.
Cotation physique : 3
Cotation technique : 3
Distance totale : 19.3 km chemins/sentiers : 7.4 km Route :
11.9 km
Dénivelée : + 1091 m. – 1091 m.
Altitude maxi : 1608
m mini 613
m .
Carte : 1346 ET Forêt d’Iraty
Difficultés : Cyclable : 98 %
cartes : cartes :
IGN 1346 ET Forêt d’Iraty Pic d’Orhy
Traces gpx sur Wikiloc : Irati les Forges vtt robert
Remarques :
A éviter en octobre, chasse à la
palombe. On peut y aller mais il faut être discret. Voir la migration est un spectacle
magnifique.
Ce parcours exige des compétences en orientation, car le sentier dans
la forêt est assez diffus et avoir de l’intuition aide ! Impératif :
pas de brouillard, cela serait dangereux !
Pour y aller Traverser le village de
Larrau et prendre la route d’Irati. Passer les maisons des Forges. La route va
commencer à monter progressivement. Passer un petit pont enjambant le ruisseau
d’Orpune, près d’une maison. Se garer sur le petit parking à gauche.
Topo :
1 – Parking (30T x=663688
y=4765198) Alt. 613 m. Remonter jusqu’au col de Bagargiak , passer
devant le restaurant d’Irati et continuer sur le plat. Ou ! mais c’est de
courte durée.
2 – 8.5 km. - Centre
d’Accueil d’Irati Soule (30T
x=660086 y=4766725) Alt. 1336 m.
Prendre à gauche la route des cols. Rapidement à découvert, continuer sur la
petite route.
3 – 11.9 km - Col
de Sensibile (30T x=658922 y=4764953) Alt. 1547 m. Quitter
définitivement la route. Monter sur les pentes à gauche en écharpe, sur la
pelouse puis sur un sentier assez diffus au début puis bien marqué par la suite.
Il va contourner la montagne « Odeyzu gagna » pour rejoindre la crête
très large.
4 – 13 km. – Plateau
culminant (30T x=659234 y=4764350) Alt. 1610 m. Début de la descente.
Par de belles pelouses, suivre les postes de tir en direction (SE), passer « Odecharreko
lepoua ». La crête devient plus étroite. Passer sous l’éperon rocheux en
le contournant par la droite. Un peu plus loin, le sentier évite par la gauche
un petit mamelon. Grand plat. Aller en direction d’une grande cabane de chasse.
Peu avant celle-ci remarquer sur la droite les cromlechs de « Millagate ».
Puis aller rejoindre la crête à gauche NE).
5- 14.5 km. – Petit
col (30T x=660598 y=4763848). Départ du monotrace de descente.
Il se situe juste avant que la crête ne remonte. Passer la petite échancrure et
descendre en zig zag dans la pente. Le sentier, maintenant bien tracé, reste
au-dessus de la forêt puis rejoint la crête de « Belatzolatze ».
Suivre la ligne des cabanes de chasse (perchées sur les arbres) en restant sur
le côté gauche de la crête (plus technique). Le sentier devient plus évident et
sort dans une belle fougeraie. Être attentif.
6 – 16.3 km. – Bifurcation
(30T x=661867 y=4764664) Alt. 1171 m. Elle se situe au milieu
de la fougeraie et le sentier se dirige à droite (S) pour rentrer dans la
forêt. Il est parfois assez diffus pour être plus visible par la suite. A l’approche
d’un torrent, passage très raide sur quelques mètres.
7 – 17.3 km. - Ruisseau « Chahalitzeko erreka »
(30T x=662306
y=4764616). Le traverser. Le sentier remonte un peu avant de poursuivre sa
descente dans la forêt. Plus bas, il devient une petite piste, parfois assez
pentue dans la fougeraie. Le parking est proche.
Sympa tes commentaires culturels, c'est vrai le VTT, une façon intelligente de faire du "tourisme" (c'est pas un "gros mot")!!!
RépondreSupprimer